2 garçons se sont donc qualifiés pour le plus haut niveau individuel en Minimes et avant tout, il faut les féliciter pour avoir permis au JCS d’être présent à Saint Julien Les Villa.

-34kg (11 combattants) :

Timothée DELOBBE 9ème, 2 combats perdus.

En réalité, Tim a disputé 3 combats, car le premier a été contre son poids. A 34.600 la veille, Tim n’a pas bien géré son poids en dernière semaine. Bain chaud la veille, footing aux aurores, il y avait encore 100 grammes à perdre au moment de la pesée ; encore des efforts pour perdre sur le tapis d’échauffement avec Ianis et à 10 minutes de la fin de la pesée officielle, 34.00kg… Ouf, premier combat gagné, mais beaucoup d’énergie perdue dans cette bataille…

Tirage au sort, Tim passe un tour et fait partie des 5 garçons de la catégorie directement propulsés en quart de finale. Il a l’occasion d’observer son futur adversaire, qui lui, dispute un 1er tour.

Face à ce garçon très technique et attaquant, Tim adopte la position risquée du contreur, dangereuse, mais pourtant payante puisqu’au 2/3 du combat, il marque YUKO ! Il reste moins d’une minute de combat, mais Tim se fait surprendre dès la reprise sur un O UCHI compté WAZA ARI. Il est mené, tentera le tout pour le tout et se fera logiquement contré en fin de combat sur une dernière tentative inespérée.

En repêchages, il subit encore les assauts d’un fort gaucher, dont il accepte dangereusement de subir la garde, là encore pour mieux contrer. rebelote, Tim marque le même YUKO, sur son KO SOTO GAKE en contre. Et alors qu’il semble contrôler, notamment par de bonnes phases au sol, avec de belles tentatives de SANKAKU GATAME, Tim se fait égaliser, en toute logique, finissant par être marqué sur une des très nombreuses attaques. C’est le golden score. Sur une phase très très litigieuse, Tim contre une nouvelle tentative de UCHI MATA de son adversaire, le clan sainghinois (et une partie du public derrière les barrières) voit le YUKO pour lui ; le corps arbitral voit plutôt l’avantage décisif pour l’autre… Verdict, fini pour Tim.

Au bilan, une 9ème place très amère, parce que Tim mène deux fois au score et avait le potentiel, parce que la dernière action décisive du 2ème combat est litigieuse. Mais notre petit clown a sans doute laissé trop d’énergie dans la (non) gestion de son poids, cela a sans doute jouer ; et surtout, il n’a jamais attaqué, à part au sol ou les progrès sont visibles. Debout, il a systématiquement choisi la position attentiste du contreur, position tout de même très risquée, la preuve.

-66kg (17 combattants) :

Ianis HAU 9ème, 3 combats, 1 victoire.

Ianis réalise un premier combat parfait ; bon rythme, bonne garde et 2 attaques exécutées au bon moment qui font mouche : WAZA ARI sur un magnifique KO UCHI MAKIKOMI puis IPPON, sur un somptueux O UCHI BARAI en cercle. Excellente entrée en matière, on se dit qu’il est dans un grand jour.

Au 2ème combat (quart de finale), Ianis sait qu’il ne doit pas laisser monter la main d’un fort gaucher ; mais dès la 1ère reprise, il n’y a pas de bagarre de KUMIKATA, la main gauche de l’adversaire monte, il embarque Ianis sur un mouvement pas décisif debout puisqu’il n’encaisse qu’un YUKO, mais le souci c’est que la liaison debout/sol, elle, est décisive, la garde installée debout et maintenue au sol, HON GESA GATAME, combat terminé au sol…

En repêchages, Ianis, très motivé, attaque de manière assez incompréhensible ; il se jette vers l’avant sur son adversaire, avec une garde très très haute, comme si il voulait l’entourer ! Un début de combat qui ressemble plutôt à une fin de combat, où il resterait 5 secondes pour remonter au score. Son adversaire, qui n’en demandait pas tant, n’a plus qu’à se tourner et embarquer notre Ianis qui s’était offert à lui… WAZA ARI, enchaîné avec une immobilisation dont le Sainghinois ne se relèvera pas, malgré ses efforts pour sortir…

3 combats très différents pour un Ianis qui a montré son potentiel au 1er combat, ses lacunes au niveau de la garde au second et son manque d’expérience (mais aussi sa générosité dans l’effort) au troisième. Un combat débute toujours par une bagarre de garde et les attaques doivent être portées au bon moment, lorsque l’opportunité se présente, grâce au travail de garde et au déplacement. Ianis sera très fort quand il construira son judo et il y travaillera dès le prochain tournoi international de Rouen où il est engagé.

 

Déception sur ces interrégionaux Minimes, bien sûr, mais conviction d’avoir là 2 combattants qu’on reverra à haut niveau s’ils continuent à travailler, car le potentiel existe.

Merci à nos supporters, Véro et Vincent DELOBBE, ainsi qu’à Laurent HAU, sympathique délégation du JCS, avec Anthony DANGRE comme coach.